Vincent Terrapon, jazz’n’roll
Le power trio du guitariste fribourgeois vernit un album improvisé d’obédience rock
Thierry Raboud
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Fri-Son » Le disque s’appelle Rock’n’roll et, d’abord, on n’y croit pas. Il faut imaginer: un paysage plutôt qu’un geste, un tableau d’atmosphères plutôt qu’une démonstration musculaire. Une basse ronronne, entêtements inflexibles gonflés de synthétiseurs grasseyants. Une batterie frappe, peaux tendues, cymbales au vent. Une guitare invente textures et clairs-obscurs, tantôt errante, tantôt virulente. C’est un élan sans direction, qui emporte pourtant, et finit par trouver sa forme à force de ne jamais trop la chercher… Jazz, donc.
Lyrisme élémentaireCar si l’équipée – le batteur Benoît Pernet, le bassiste Sami Gillioz et le guitariste Vincent Terrapon – est certes de cette génération biberonnée à Jimi et Led Zep’, elle a fait ses preuves sur les