Le goût des mots
Céline Cesa se voit comme une passeuse de textes. A l’affiche à Bulle,elle marque la vie théâtrale fribourgeoise de ses interprétations fortes
Elisabeth Haas
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Portrait » Elle a une présence forte, poignante. Elle hurlait en silence dans la peau de Catherine, aux Osses, la fille muette de la Mère Courage de Brecht. Elle tirait des larmes dans le rôle de cette émigrée gruérienne et pauvre, dans Révérence à Lou, à la salle CO2. Elle se terrait sous les jupons teigneux de Baba, personnage de Joëlle Richard, à Nuithonie. Céline Cesa a régulièrement joué pour les metteurs en scène Sylviane Tille ou Julien Schmutz. Sa biographie mentionne une quarantaine de productions. Le théâtre lui rend bien la passion et le talent dont elle déborde.
L’actrice est actuellement sur «scène» durant deux semaines, au-dessus de Bulle, à La Part-Dieu, l’ancienne chartreuse investie par le festival Altitudes. Elle y joue dans L’homme qui penchait, neuf ans aprè