En instrumentalisant «l’affaire Berset», un quarteron de politiciens UDC venant principalement des bords de la Limmat, par de basses manœuvres médiatiques malheureusement partiellement relayées de ce côté-ci de la Sarine, vise en fait la loi Covid-19 soumise au peuple le 28 novembre prochain.

Ce parti populiste, qui surfe sur la vague des coronasceptiques et des antivaccins, court sciemment le risque d’actes de violence contre les autorités qui prônent la vaccination. Mais en s’attaquant à la sphère intime de celui qui incarne la politique sanitaire du gouvernement fédéral, veulent-ils pousser à bout le ministre pris dans leur collimateur avec le risque de provoquer peut-être in fine une sorte d’«affaire Salengro»?

Ce ministre de l’Intérieur du gouvernement du Front populaire de Léon Blum fut pris pour cible par les journaux d’extrême droite Gringoire et L’Action française, qui montèrent contre lui des accusations inventées de toutes pièces. On n’en est pas encore là, mais à jouer avec le feu et en sapant la confiance dans les institutions, l’UDC nous emmène dangereusement sur une piste glissante.

Ici, il s’agit d’abattre politiquement un homme qui, je l’espère, saura résister avec fermeté à ces ignominies.

Jacques Berset,

Cormérod