La Liberté

Des Arméniens pris en otage

Publié le 01.04.2023

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Le courrier écrit par M. Xavier Koeb (14.3) sur le Haut-Karabakh, a mis en évidence le manque de couverture médiatique et le manque d’informations de la population à ce sujet. Ledit courrier pourrait être encore complété par un contexte historique plus large.

En effet, si le régime de Bakou avait respecté sa propre déclaration de 1920 sur le droit à l’autodétermination du Haut-Karabakh, il n’y aurait eu ni guerres, ni réfugiés, ni crise humanitaire comme il s’en déroule une en ce moment. Depuis le 12 décembre dernier, les 120 000 habitants arméniens du Haut-Karabakh sont pris en otage par le Gouvernement azerbaïdjanais, bloquant tout accès aux soins médicaux, aux médicaments, à la nourriture, au gaz et à toute frontière autre que l’Azerbaïdjan. Ce n’est malheureusement pas la première tentative de nettoyage ethnique de la région. L’Azerbaïdjan, poussé par la Turquie, tente depuis de nombreuses années de nettoyer la région de ses habitants arméniens, vivant pourtant sur leurs terres ancestrales.

Et je n’ai pas la même lecture de la guerre de 1988 à 1994: elle n’a pas permis aux Arméniens d’occuper des territoires azéris sous prétexte de sécurité, non, elle a permis aux Arméniens de sécuriser leur population vivant au Haut-Karabakh, mais également celle qui a fui les pogroms perpétrés par l’Azerbaïdjan entre 1988 et 1990 à Soumgait, Kirovabad et Bakou.

Il faut que la situation change et permette aux Arméniens de vivre sur leurs terres ancestrales du Haut-Karabakh en toute sécurité et en respectant leur autodétermination.

Cynthia White, Genève

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