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Des plaies encore grandes ouvertes

Le procès des responsables présumés de l’explosion mortelle à la Tzintre s’est ouvert hier

En raison d’une manipulation non conforme, du gaz s’était accumulé dans la chaufferie du bâtiment. Un ancien ouvrier (lui-même grièvement blessé) et son supérieur doivent répondre d’homicide par négligence. © Vincent Murith-archives
En raison d’une manipulation non conforme, du gaz s’était accumulé dans la chaufferie du bâtiment. Un ancien ouvrier (lui-même grièvement blessé) et son supérieur doivent répondre d’homicide par négligence. © Vincent Murith-archives

Marc-Roland Zoellig

Publié le 23.01.2019

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Charmey » L’explosion qui a ravagé la chaufferie de la fromagerie de la Tzintre, à Charmey, dans l’après-midi du 30 août 2012 a aussi fracassé une famille unie. Deux frères ont été pris dans le brasier. L’un est mort sur le coup, l’autre s’en est tiré de justesse pour entamer un long chemin de croix qui dure encore aujourd’hui. Plus de six ans après ce terrible accident, le survivant a témoigné hier devant la juge de police de la Gruyère, qui doit statuer sur le sort de deux prévenus – un ouvrier, lui-même grièvement blessé ce jour-là, et son supérieur direct – que l’accusation estime responsables du drame.

Gravement brûlé sur une grande partie de son corps, ce frère meurtri dans sa chair et dans son âme a tout perdu dans les flammes. Plongé dans le co

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