Ce qu’ont réalisé Bienne et Lausanne en quarts de finale est tout à fait louable. Les «petits» se sont accrochés jusqu’au bout mais à la fin, les favoris ont quand même passé la rampe. C’est une constante en play-off: pour créer la surprise, les équipes les moins bien classées doivent raccourcir au maximum la série, pour ne pas laisser le temps aux grosses cylindrées de se réveiller.

Parce que s’embarquer dans un septième duel décisif sur la glace de l’adversaire, ça devient très compliqué à gérer. Dans le cas de Bienne, il n’y a pas vraiment eu de match. Lausanne, par contre, a poussé Berne jusqu’en prolongation. Mais si l’on prend des critères objectifs, comme le nombre de tirs adressés sur la cage adverse ou la possession du puck, c’est bien la meilleure équipe qui s’est qualifiée. Il n’y a pas nécessairement de logique dans le hockey sur glace, mais parfois, il y a une forme de justice. A la fin, quand tu fais les comptes, Berne est devant.

Les quatre équipes encore en course ont fière allure. Je militais pour une finale à trois avec Zurich, Berne et Davos: je ne suis pas déçu. Et le quatrième larron, Genève, n’est pas mal non plus. J’ai vu l’acte VI contre Lugano et l’équipe de McSorley m’a fait forte impression. C’est une nouvelle fois du costaud. Est-ce que ça va suffire? Je ne sais pas, mais s’ils continuent avec la même volonté, ils auront voix au chapitre.

Les qualifiés sont vraiment à leur place. C’est intelligent, c’est discipliné, c’est travailleur. Qui plus est, ils abordent la suite de la compétition avec des contingents de 22-25 joueurs crédibles. Bertschy revient, Seger revient, Romy revient: la quasi-totalité des joueurs majeurs sont au rendez-vous. Et les favoris abordent la suite de la compétition l’esprit libre, puisqu’en évitant le piège des quarts, ils se sont délestés d’un énorme poids. Pour Berne et Zurich, le fait d’avoir dû disputer sept matches n’est pas un handicap. Ils sont dans le coup et je ne crois pas que la fatigue va jouer un rôle à ce stade de la compétition. A Fribourg, on se souvient que liquider une série en quatre matches (face à Ambri la saison dernière, ndlr) n’est pas nécessairement un avantage.

Dès ce soir, on va passer à la vitesse supérieure. Entre les quarts et les demis, l’augmentation de l’intensité n’est pas linéaire mais exponentielle. Le jeu n’est pas nécessairement plus spectaculaire, sûrement pas plus beau, mais au niveau de l’engagement, je m’attends à de terribles batailles.

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Ce soir en ligue A

Demi-finales au meilleur des 7 matchs. Acte I:

Zurich Lions - Genève-Servette 19 h 45

Berne - Davos 20 h 15

Finale des play-out, au meilleur des 7 matchs. Acte I:

Ambri-Piotta - Rapperswil-Jona Lakers 20 h 15

Ce soir en ligue B

Finale au meilleur des 7matchs. Acte I:

Langnau - Olten 19 h 45