Avec le parti Vox, c’est la cure d’intox
Le parti d’extrême droite flirte avec les 10% dans les sondages pour les législatives de dimanche
François Musseau, Madrid
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Espagne » Cet épisode en deux temps définit bien le personnage. En 2014, les autorités de Gibraltar – colonie britannique revendiquée par l’Espagne – placent des blocs de béton armé sur leurs côtes afin d’empêcher les pêcheurs espagnols d’y lancer leurs filets. Furieux, Javier Ortega Smith, secrétaire général de la formation d’extrême droite Vox, s’emploie à enlever ces blocs. La police britannique lance un mandat d’arrêt contre lui. En vain.
En 2016, non content de cet acte de rébellion, Ortega Smith organise avec un groupe de huit «patriotes» une sorte d’opération commando: certains passent la frontière en voiture; lui, fiché par la police, rejoint la colonie à la nage, trois kilomètres de haute mer depuis la ville frontière de La Línea. Ensemble, ils parviennent à déployer un drapeau espagnol de 180 mètres au haut du «Rocher», qui domine Gibraltar. Avant de détaler en déjouant la surveillance des bobbies. Aujourd’hui, il est toujours recherché par les polices britanniques