La Liberté

Premier échec pour Pedro Sanchez

Publié le 24.07.2019

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Espagne » Les députés espagnols ont refusé hier de reconduire le chef du gouvernement socialiste sortant Pedro Sanchez.

Devant le parlement de Madrid, Pedro Sanchez a largement perdu le premier vote de confiance, hier, n’obtenant que 124 «oui» à sa réélection, ceux de son groupe et d’un député régionaliste, alors qu’il lui fallait une majorité absolue de 176 voix.

170 députés ont voté contre lui et 52 se sont abstenus, dont ceux de la formation de gauche radicale Unidas Podemos avec laquelle les socialistes sont engagés depuis vendredi dans d’âpres négociations. Ils ont jusqu’à demain à la mi-journée, date du second tour où il suffit d’une majorité simple, pour parvenir à un accord sur un gouvernement de coalition.

En cas d’accord avec le groupe Unidas Podemos, l’Espagne irait vers son premier gouvernement de coalition de gauche depuis 1936, quand a éclaté la guerre civile.

Mais le chemin vers la reconduction est semé d’embûches tant les rapports entre Pedro Sanchez et le chef d’Unidas Podemos, Pablo Iglesias, sont tendus.

«La reconduction de Sanchez cette semaine est loin d’être évidente», écrit Antonio Barroso, du cabinet Teneo Intelligence, dans une note parue lundi soir. «Les socialistes vont continuer à se montrer intraitables, ce qui pourrait faire s’écrouler les négociations», prédit-il. Pedro Sanchez a lui-même reconnu qu’il courait le risque de ne pas obtenir la confiance de la Chambre.

Car lundi, les échanges avec Pablo Iglesias, qui a accepté comme l’exigeait le socialiste de renoncer à entrer au gouvernement, ont tourné à l’échange de reproches et de menaces. Pablo Iglesias a même conclu son intervention en avertissant que sans accord de coalition, Pedro Sanchez ne serait «jamais président» du gouvernement. «Ce qu’ils nous proposent dans ces négociations est un simple rôle de figuration au gouvernement», a déclaré hier à la radio l’élue d’Unidas Podemos Ione Belarra.

La gauche radicale accuse les socialistes de lui avoir refusé tous les ministères régaliens et d’autres portefeuilles comme le Travail, les Finances, la Transition écologique ou l’Egalité.

ATS/AFP

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