La Liberté

L’Occident bien trop dépendant de la production chinoise

Publié le 09.08.2022

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Taïwan: Ukraine insulaire? A n’en pas douter, les dirigeants chinois suivent de très près les réactions occidentales et de l’Otan à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Si l’Occident bombe le torse, il n’en reste pas moins que c’est la Russie qui tient les vannes de son gaz et ce ne sont pas les Européens qui ont les moyens de la boycotter.

Si la Chine décide d’envahir Taïwan, est-ce que les USA entreront en guerre? On peut en douter. On risque de voir un scénario à l’ukrainienne: on condamne, on aide militairement. En effet l’Occident ne peut se passer des produits chinois, comme les composants électroniques ou pour la fabrication de médicaments en Europe.

Lorsqu’on voit les réactions molles des Occidentaux face à l’action de la Chine au Tibet, au génocide du peuple ouïgour et à la mainmise sur Hong Kong, nos gouvernants regarderont certainement ailleurs en cas d’invasion. Les économistes occidentaux, en prônant qu’il fallait mieux exporter nos capacités industrielles en Chine parce que la main-d’œuvre est moins chère, nous ont mis une corde au cou et les Chinois n’ont qu’à pousser le trébuchet si on les menace de sanctions, alors notre économie s’effondrera techniquement au niveau d’avant l’informatique, mais sans l’expertise qu’on avait pour s’en passer.

Il faut un programme de rapatriement occidental de nos capacités industrielles au plus vite, genre plan Marshall. L’argent est là: dans les banques nationales et privées et dans les caisses de certains secteurs qui font des bénéfices colossaux sur notre dos comme les pétroliers depuis le 24 février.

Michel Diot, Matran

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