Fini le temps des rencontres romantiques qui faisaient rêver toutes les filles (et certainement aussi un peu les garçons). Place maintenant à Tinder! Pour ceux qui n’ont pas encore été touchés par cette fameuse application qui circule depuis deux ans déjà, voici un petit débriefing. Tout d’abord, il faut savoir que le but principal de Tinder est de faciliter les rencontres chez les jeunes (ou moins jeunes) que Cupidon aurait quelque peu délaissés. Son fonctionnement est très simple : des photos de gens apparaissent sur notre écran de téléphone. Si la personne nous plaît, on «aime» d’un glissement de doigt vers la droite. Dans le cas contraire, on signifie qu'on «n’aime pas» d’un glissement de doigt vers la gauche.

Mais gare aux pressés! La personne que l’on a envoyée à gauche sera irrécupérable, on ne la reverra plus jamais. Mais elle ne le saura pas, comme la personne que l'on «aime» si celle-ci ne nous «aime» pas en retour. Un moyen d'éviter l’humiliation tant redoutée lors des rencontres en live. Vient ensuite le match (ce qui signifie en gros correspondance, mais aussi allumette en anglais), le moment clé de Tinder. Il apparaît lorsque deux personnes se plaisent : deux glissements de doigts mutuels vers la droite, et hopp!, On a gagné le droit de pouvoir discuter l’un avec l’autre. C’est d’ailleurs là que se trouve le charme du programme : seules les personnes ayant «matché» peuvent rentrer en contact.

Cependant, il semblerait que tout cet engouement autour de l'application à la flamme rouge relève plutôt de la curiosité, voire du divertissement. Nombreux sont ceux qui en ont fait un passe-temps de premier choix. Force est donc de constater que bien des gens se plaisent à profiter de leur droit de décréter si une personne est digne d’intérêt ou non. Il y a peut-être aussi un peu de fierté là-dedans, chaque match étant souvent perçu comme une victoire, mêlant souvent danses atypiques et cris de joie en tous genres. Malgré tout, faire partie de la communauté de Tinder reste un tabou pour la majorité de ses membres. Eh oui, beaucoup pensent qu’il est dégradant d’avoir recours à cette application. Mais pour ce qui est de la discrétion, pas de problème : si tu es vu sur Tinder, n’oublie pas que celui d'en face l’est aussi ! Ce qui garantit donc qu’aucune des deux personnes ne pourra dire avoir vu l’autre sur l’application de la honte, de peur d'avouer y avoir été aussi.  

Maintenant vient donc la question que tout le monde se pose : peut-on vraiment trouver l’amour sur Tinder? Possibilité il y a, il ne faut pas le nier. Par contre, il faut aussi reconnaître qu’une dose considérable de patience est nécessaire dans la majorité des cas. Tous les «Tindériens» auront inévitablement expérimenté des discussions avec des gens qui ne leur convenaient pas, subi ou suscité des déceptions et eu envie de tout laisser tomber. Moralité : même si Tinder semble être un moyen innovateur, plus simple et moins éprouvant pour l’égo de ses utilisateurs, il n’empêche que le principe est le même que lors de rencontres standards. Il peut bien y avoir un «match», mais il faut aussi qu’il y ait une petite flamme pour que ça marche ensuite !