Le Tribunal cantonal fribourgeois mérite des remerciements pour son jugement sans équivoque sur la répartition des coûts de l’assainissement de la Pila, qui revient sur la négligence des autorités fribourgeoises de l’époque autour de la décharge de la Pila (La Liberté du 2.8, «La facture de la Pila a été confirmée»).

Le scandale N°1 des années 1970 serait ainsi mis sur la table. Le scandale N°2, à savoir que le Conseil d’Etat fribourgeois du XXIe siècle a regardé pendant des années comment les responsables de Condensateurs Fribourg «ont vidé l’essentiel de la substance économique de celle-ci dans une opération de désinvestissement organisée dès que le potentiel assainissement du site a été évoqué» (5.5. du jugement), attend encore d’être traité.

Le scandale N°3 consiste en ce que l’ex-conseillère municipale Andrea Burgener a affirmé de manière contraire aux faits, lors d’une interview radio au journal régional de la SRF en février 2019, que la pollution aux PCB dans la Pila provenait de nos déchets ménagers. Il faut savoir à ce sujet qu’à l’époque, les subventions fédérales pour l’assainissement étaient liées à la condition que le pollueur déterminant ne soit pas une industrie.

Enfin, lorsque La Liberté parle dans son article du 2 août d’une «excavation complète de la partie supérieure de la décharge», ce n’est pas faux, mais cela occulte la triste vérité qui se cache derrière, à savoir que le canton ne procédera qu’à un assainissement partiel et laissera aux générations futures quelque 6 tonnes de PCB cancérigènes enfouis sur les rives de la Sarine.

Christoph Schütz,

Fribourg

Michael Steiner, Villars-sur-Glâne