Pouvoir politique et religion au XXIe siècle
Paul Grossrieder
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Opinion
Le XXIe siècle, siècle du numérique, de l’intelligence artificielle et de l’hyper-technologie, est en même temps, curieusement, celui du regain du rôle de la religion en politique. Des Etats-Unis à l’Inde en passant par la Russie, la Turquie, le Maroc, l’Afghanistan et le Brésil, le religieux se mêle de plus en plus à la politique.
L’exemple le plus surprenant vient des Etats-Unis, modèle de la démocratie contemporaine où, comme l’écrit le New York Times, «la droite carbure à l’inspiration divine». Dans une réunion de Trump dans le Michigan, on a pu entendre cette prière: «Notre père qui es aux cieux, nous croyons fermement que Donald Trump est le seul vrai président des USA.» On ne peut pourtant pas réduire tous les citoyens américains à la mouvance évangélique (92 mio de fidèles). Au Brésil, Bolsonaro s’appuie aussi sur une base populaire de type trumpiste. En Russie, le patriarche Kyrill de l’Eglise orthodoxe peut être considéré comme l’un des principaux soutiens de