Le stakhanoviste de la balle blanche
A 19 ans, Miquel Carré fait partie de cette relève culottée prête à bousculer la hiérarchie fribourgeoise
K Pascal Dupasquier
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Tennis de table » La question du journaliste trouve vite son écho, celui de la maman en l’occurrence: «Miquel? Il est allé dehors pour faire un peu le vide dans sa tête.» Miquel? C’est Miquel Carré: l’une des valeurs très sûres de la relève du tennis de table fribourgeois. Classé série A16 – «je vais monter 17», précise-t-il –, le jeune pongiste du CTT Bulle avait une bonne raison de quitter, quelques minutes durant, le brouhaha des 24 tables alignées au cordeau dans la salle omnisports du Collège du Sud: celle d’affronter Thierry Miller en quart de finale du tableau principal des championnats fribourgeois, organisés dimanche à Bulle. L’élève contre le maître, le jeune loup de 19 ans contre le vieux lion de 50…
«Thierry Miller, c’est un monument, admire Miquel Carré. Vu que nous sommes dans le même club et que je m’entraîne souvent avec lui, je sais un peu ce qui le dérange. J’ai essayé d’exploiter ces points-là», sourit-il doucement. Qu’on se le dise tout de suite, Miquel