La Liberté

L’excision en Afrique est jugée en Suisse

Publié le 12.07.2018

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Neuchâtel »  Un procès pour mutilation d’organes génitaux féminins se tient à Boudry.

Une femme soupçonnée d’avoir poussé à la mutilation des organes génitaux de ses deux filles a comparu hier après-midi devant le Tribunal de police à Boudry (NE). La défense a demandé l’acquittement.

«Si ma cliente est condamnée, toutes les mamans qui ont fait exciser leurs filles avant d’arriver en Suisse devront être punies», a déclaré Me Béatrice Haeny, l’avocate de la prévenue qui vivait en Somalie au moment des faits. «Jamais elle n’aurait été punie si elle n’était pas venue en Suisse.» Selon l’avocate, même si l’excision est interdite en Somalie depuis 2012, personne n’a été condamné dans ce pays-là pour ce fait-là. Elle a rappelé que 98% des femmes somaliennes sont excisées et que celles qui ne le sont pas, sont considérées «comme des prostituées», qui ne pourront jamais se marier.

Les deux petites victimes avaient entre sept et six ans et demi au moment des faits. La prévenue, qui a donné à plusieurs reprises des versions contradictoires après sa première audition par la police, avait même évoqué l’âge de 5 ans. Mais étant donné son analphabétisme, la trentenaire a de la peine à situer un événement dans le temps. Le verdict sera rendu cet après-midi. ATS

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