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Les tiques se propagent

Publié le 04.11.2020

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Parasites » Des chercheurs de l’EPFL et du CHUV ont pour la première fois cartographié la répartition des tiques en Suisse et la présence au sein de leurs organismes de bactéries chlamydiales. La surface des zones favorables à leur développement a augmenté de 10% en dix ans.

Ces petits acariens transmettent des maladies potentiellement graves comme la borréliose et l’encéphalite à tiques. Selon de récentes études du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), elles peuvent aussi être porteuses de chlamydiales, une bactérie qui peut provoquer des infections des voies respiratoires.

Les chercheurs dirigés par Estelle Rochat, doctorante à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), ont désormais identifié les zones où les tiques pourraient se propager et être porteuses de chlamydiales. Ils ont utilisé trois bases de données ainsi qu’une méthode de Machine learning pour estimer leur répartition en fonction de divers facteurs tels que la température et les précipitations.

«Les données montrent que les tiques sont remontées de 300 à 400 mètres dans les étages alpins», a déclaré Gilbert Greub, directeur de l’Institut de microbiologie du CHUV, cité dans un communiqué de l’EPFL. Il attribue ce phénomène au réchauffement climatique.

En outre, il a été constaté qu’en 2018, les tiques pourraient héberger des chlamydiales dans 9% des zones suisses, contre 8% en 2008, comme le rapportent les chercheurs dans la revue Applied and Environmental Microbiology.

Les chercheurs sont convaincus que leur méthode serait également adaptée à l’encéphalite à tiques ou à la maladie de Lyme, par exemple. ATS

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