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Moyens exigés face au cancer de l’enfant

Publié le 16.11.2022

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Médicaments » La réforme de l’assurance-maladie inquiète l’organisation de soutien aux parents.

L’organisation Cancer de l’enfant en Suisse s’inquiète du projet de réforme de l’ordonnance sur l’assurance-maladie, qui compliquera davantage encore selon elle l’accès à des médicaments vitaux. Une campagne est lancée pour «alerter sur les dangers de cette réforme».

Apprendre que son enfant est atteint d’un cancer est une des pires choses qui puissent arriver à une famille, relève l’organisation. La situation est d’autant plus éprouvante lorsque la caisse-maladie refuse de rembourser des médicaments et des traitements complémentaires pourtant indispensables, ou ne le fait qu’après de longues démarches. La réforme de l’ordonnance sur l’assurance-maladie menace d’aggraver le problème, avertit l’organisation.

Chaque année en Suisse, quelque 350 enfants et adolescents développent un cancer. Ils bénéficient d’un traitement standardisé qui permet d’atteindre un taux de guérison moyen de 80%, précise Cancer de l’enfant en Suisse.

Malgré ces excellents résultats, les familles concernées doivent systématiquement se justifier et mener d’âpres négociations avec les assurances, regrette-t-elle. D’où une perte de temps.

Or, il est important de commencer le traitement le plus rapidement possible, souligne le professeur Nicolas von der Weid, chef du service d’oncologie/hématologie à l’Hôpital pédiatrique universitaire des deux Bâle et président de Cancer de l’enfant en Suisse.

L’association faîtière demande donc que tous les médicaments inclus dans les protocoles de traitement concernés soient à l’avenir automatiquement remboursés par les caisses-maladie ou l’AI.

Pour les cas complexes et les récidives, l’organisation demande qu’un comité d’experts issus de l’oncologie pédiatrique vienne en appui des médecins-conseils pour évaluer l’utilité des traitements non standardisés. Cancer de l’enfant en Suisse réclame en outre une meilleure prise en charge des traitements de soutien, destinés par exemple à rendre plus supportables les interventions douloureuses.

«La réforme de l’ordonnance sur l’assurance-maladie constitue un péril pour les enfants et les adolescents atteints de cancer», s’indigne l’organisation. Elle relève que la recherche dans ce domaine est hélas peu attrayante pour les fabricants. ATS

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