«Récemment dans ce journal, la candidate à l’élection complémentaire pour le Conseil d’Etat, Valérie Piller Carrard, proposait de limiter les primes de l’assurance-maladie à 10% du revenu global. Jolie idée sur le papier, avec quels résultats dans la réalité?

Pour réduire la facture des familles, il faudra augmenter les subsides pour les primes d’assurance-maladie. Actuellement, pour calculer ces subsides, on ne tient pas seulement compte du revenu, mais aussi du nombre de personnes à charge dans un ménage, ce qui amène un équilibre entre toutes les situations familiales. La proposition de la candidate revient quant à elle à appliquer le même subside à un ménage, quelle que soit la taille de la famille. Cela impliquerait de faire du subside une sorte de flat tax. Mais est-ce juste? Certainement pas.

En pratique, un tel modèle encouragerait les citoyens à choisir les assurances les plus chères qui seraient ensuite à charge de la collectivité, c’est-à-dire des contribuables. De plus, cela pourrait même mener à une diminution des aides octroyées aux familles qui en ont besoin par rapport au modèle actuel.

Est-ce cela que nous voulons? Certainement pas. Des aides efficaces doivent être ciblées sur ceux qui ont en ont le plus besoin. Plutôt que des projets simplistes et inefficaces, nous avons besoin de solutions concrètes aux problèmes des Fribourgeoises et des Fribourgeois.

Jacques Bourgeois,

cons. national PLR