La Liberté

Une fin négociée pour l’Ukraine au lieu de poursuivre la guerre

Publié le 01.04.2023

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En novembre 2021, j’ai alerté la communauté internationale sur le retour des troupes russes en Ukraine. En tant que collaborateur du commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, le bureau avait aidé aux pourparlers entre la Tchétchénie et la Russie, et je n’avais aucun doute quant aux intentions de la Russie.

Dans un article en 2011, j’ai souligné l’importance d’agir pour éviter que la minorité russophone ne soit discriminée par une partie de la société ukrainienne. L’invasion et l’annexion de la Crimée en 2014 n’ont pas non plus été une surprise. La communauté internationale était intervenue au Kosovo pour protéger la minorité albanaise, malgré la Serbie et son allié russe. De plus, Poutine avait juré de ne plus faire confiance à l’Occident depuis la mort de Kadhafi.

Dans mon article «Ukraine: une guerre interposée» de février, j’ai exhorté à privilégier les efforts de paix et à ne pas encourager Zelensky à croire que ses troupes peuvent remporter la guerre sur le terrain. Beaucoup voient des parallèles entre ce conflit et les guerres du Vietnam et d’Afghanistan, où les Américains ont finalement été battus, du moins politiquement.

Tant au Conseil de sécurité qu’à l’Assemblée générale de l’ONU, peu croient en une solution négociée. Pourtant, le plan de paix de la Chine, ainsi que la proposition du Brésil de créer un groupe de contact au sein des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) pour mettre fin au conflit, même s’ils ne sont pas parfaits, sont un pas dans la bonne direction. Il est donc vital que les Nations Unies et l’Union européenne travaillent ensemble pour soutenir ces propositions. Le peuple ukrainien ne mérite pas moins.

Fernando Mora,

Berne

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