La Liberté

Ne pas confondre vers et larves

Publié le 18.09.2019

Temps de lecture estimé : 1 minute

En cette période électorale, l’affiche de propagande de l’UDC montre une pomme rongée par des nuisibles. Ces derniers portent chacun six pattes. On peut lire: «Des vers pour notre pomme?» Des vers? Des vers avec des pattes? Ça n’existe pas! Il s’agit de chenilles qui deviendront des papillons!

Il n’y a pas de vers dans les fruits, ni dans les légumes (radis, choux, par exemple), ni même dans un camembert qui «marche tout seul». Ce sont des larves d’insectes qui grandiront et qui, un jour, quitteront leur hôte et deviendront des insectes adultes. Ces derniers s’accoupleront et les femelles déposeront leurs œufs dans les fleurs des arbres fruitiers ou directement dans les fruits, ou sur du fromage, de la viande, de la laine, de la soie (mites), des plaies, etc.

Et les vers? On peut en trouver en lavant de la salade bio: ce sont des vers de terre (lombrics) qui n’ont rien à voir avec les insectes. Ce sont des animaux inoffensifs, utiles, donc à protéger. Ils sont la preuve que la salade est vraiment bio.

Notre intestin et celui des animaux (chiens, chats, renards, etc.) peuvent héberger des vers dangereux (ver solitaire, échinocoque par exemple). Il faut être prudent.

J’apprécierais de trouver dans La Liberté une rubrique de l’Institut d’entomologie de l’Université sur les insectes.

Françoise Respinguet, Fribourg

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