Dans l’atelier de L’Anartiste
Christophe Maradan photographie uniquement en noir et blanc. Amoureux de l’artisanat, il réalise tous ses tirages lui-même
Elisabeth Haas
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Rencontre » La photographie, pour Christophe Maradan, tient de la vocation. Il y a une rigueur quasi monacale dans ses gestes. Oui, on peut parler de contemplation: il faut l’imaginer à l’œuvre, réglant l’agrandisseur, trempant des papiers dans des bacs, les rinçant à grande eau, les pressant à chaud pour les aplatir, retouchant au pinceau chaque poussière qui laisse une trace blanche sur le baryté de 80 cm sur 1 m. Si l’on sait qu’il faut une semaine de travail pour un tirage grand format réalisé à partir d’une prise de vue sur verre, au collodion humide, on peut bien parler de vocation.
Imaginer la préparation du matériel, l’importance de chaque geste, l’imprégnation de la plaque de verre avec des mixtures chimiques artisanales qui sentent l’éther, le long temps de pause