Les claires-voies du passé
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Raymond Delley » L’enfance fut-elle heureuse? Le souvenir est constellé d’éclats de lumière, mais aussi d’ombres tenaces qu’un homme, parvenu au mitan de son existence, cherche à dissiper. Une trame plutôt classique que le Marsensois Raymond Delley, ancien chargé de cours en littérature française à l’Université de Fribourg, déploie dans son premier roman, Les Clairières.
Ce titre est aussi le nom d’une maison à l’abandon devant laquelle le personnage principal est saisi d’une vision. Hanté par l’image de cette façade ardente, il retourne sur les lieux où s’attachent les derniers lambeaux de la mémoire. Aux demeures de l’enfance, à Rougemont et à Fribourg, il guette les échos du passé auprès de ceux qui en sont les derniers témoins. Une quête d’où émerge la figure du père: ses colères dramatiques, ses avidités coupables dont la descendance portera le fardeau. Alors il faut démêler l’écheveau familial, réécrire l’histoire et rénover les bâtisses défraîchies pour recommencer à