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Des jours de deuil au Burkina Faso

Publié le 27.12.2019

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Attaques » Des attaques font plus de cinquante morts au nord du pays. Le président décrète deux jours de deuil.

Le Burkina Faso était en deuil mercredi, jour de Noël, après une nouvelle attaque djihadiste survenue mardi matin à Arbinda, près de la frontière malienne, qui a fait 42 morts. Trente-cinq civils, dont 31 femmes, et sept militaires ont été tués dans cette attaque non revendiquée. Une autre a suivi dans la nuit de mardi à mercredi.

Selon l’état-major des armées burkinabè, la riposte a permis de tuer «80 terroristes». «Une centaine de motos, de l’armement et des munitions en grande quantité ont également été récupérés» sur les djihadistes. Dans la nuit de mardi à mercredi, une dizaine de soldats ont encore été tués lors d’une attaque contre un détachement militaire à Hallalé, aussi une localité de la province de Soum, ont rapporté mercredi des sources sécuritaires.

La région a déjà été frappée par des attaques djihadistes cette année. Début avril, 62 personnes ont été tuées lors d’attaques suivies d’affrontements intercommunautaires. Deux attaques à la fin avril et au début mai avaient frappé deux églises, tuant deux pasteurs et dix fidèles. En juin, 19 habitants d’Arbinda avaient péri lors d’un assaut.

Le président burkinabè Roch Kaboré a décrété 48 heures de deuil national, mercredi et jeudi, en hommage aux victimes, le 24 décembre. Le Burkina fait face à des attaques djihadistes fréquentes, comme ses voisins sahéliens le Mali et le Niger, une spirale de violences qu’il ne parvient pas à enrayer. Le Burkina a reçu mercredi des messages de soutien du pape François et du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

Depuis 2015, les attaques djihadistes au Burkina ont fait plus de 700 morts, selon un décompte de l’AFP, et environ 560 000 déplacés et réfugiés, d’après les Nations Unies. Ces attaques sont rarement revendiquées mais attribuées à des groupes armés djihadistes, certains affiliés à al-Qaïda et d’autres au groupe Etat islamique. Face à cette menace, cinq Etats sahéliens (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) qui tentent depuis 2015 de mettre sur pied une force militaire conjointe, ont appelé mi-décembre la communauté internationale à les soutenir.

ATS/AFP

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