Aurait-on manqué une nouvelle importante? Une intelligence artificielle aurait-elle recalculé la trajectoire et démontré que les rapports du GIEC ne sont qu’une plaisanterie? Car voyez-vous, comme d’autres, je reste ébranlée par ces rapports.

S’appuyant sur des milliers d’études scientifiques, ils alertent que, sans rapide infléchissement des émissions de gaz à effet de serre, la dégradation du climat bascule dans une dynamique irrémédiablement dévastatrice pour l’espèce humaine et la majorité du vivant. De quoi s’émouvoir un peu tout de même?

Certes des Plans climat ont été élaborés, mais malheureusement sans moyens suffisants pour leur application, ni feuille de route. Quelles sont dès lors les options possibles? Rester dans le déni et l’indifférence, sombrer dans la résignation, s’enfumer sur l’effet des petits écogestes, ou alors prendre la mesure de la gravité de la situation et s’engager solidairement pour tenter d’œuvrer à un nouveau paradigme. Seule la dernière option est celle de la dignité.

Une marche citoyenne, apartisane et pacifique se déroule du 1er au 22 avril de Genève à Berne sur l’initiative de femmes admirables: la Marche bleue. Cette marche, composée de petites étapes sans difficultés, accessibles aux familles, peut être rejointe pour un ou plusieurs jours. Une marche pour appeler à une mise en œuvre des Plans climat et des engagements de la Suisse à l’Accord de Paris, créer de nouvelles synergies et oser encore l’espoir.

Nicole Haefliger, Autafond