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L'infini devant son écran

L'article en ligne - jeu vidéo · Deux jeux vidéo à l'univers explorable de part en part offrent un avant goût de ce que serait l’infini. Vertige assuré !

L'infini devant son écran
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L'infini devant son écran

Pierre GUMY

Publié le 19.08.2016

Temps de lecture estimé : 3 minutes

No Man’s Sky, sorti en juin dernier par Hello Games sur PC et PS4, et le projet pour PC récemment mis à jour de Star Citizen de Chris Roberts font beaucoup parler d’eux sur la toile. Les adeptes de simulations spatiales ont en effet été comblés : un univers gigantesque parsemé d’innombrables planètes à visiter – 18 quintillions pour No Man’s Sky ! – et une équipe de programmeurs dont l’ambition dépasse l’entendement : rendre jouable et le plus réaliste possible la conquête de l’espace. Pour citer quelques chiffres, l’aventure de Star Citizen a débuté en 2012 sur la plateforme de financement participative Kickstarter. La communauté de joueurs a répondu en masse et l’argent aujourd’hui à disposition dépasse les 118 millions. Là aussi, on vise les étoiles !

Pour s’y retrouver un peu dans tout ce gigantisme, un exemple s’impose. En faisant un arrêt d’une seconde sur chaque planète de No Man’s Sky, il faudrait au joueur 545 milliard d’années. Le jeu génère chaque astre selon une procédure mathématique complexe (pour en savoir plus, c’est par ici !) prenant en compte, entre autre, la température ou la gravité, pour recréer avec un réalisme fou les conditions climatiques et biologiques de chaque planète visitée.

Se voulant d’abord un jeu contemplatif en axant avant tout sur l’impression d’infini mis en valeur par le système d’exploration, No Man’s Sky ne propose pas de mode multijoueur. Les voyageurs, enclins à l’exploration en solo depuis leur chaise de bureau, iront de frisson en frisson, récoltant des matières premières pour investir dans des vaisseaux toujours plus performants et s’élancer vers ce ciel virtuel presque aussi infini que notre univers bien réel.

Pour les autres - les aspirants spationautes en quête de gloire - ils peuvent partager leurs exploits sur Star Citizen ; un projet de simulation et d’exploration encore plus ambitieux et cette fois-ci multijoueur. Ici, ce n’est pas seulement dans le nombre de planètes pouvant être explorées que réside la démesure, mais dans l’immensité des actions possibles ! « C’est un monde totalement ouvert ne mettant presque aucune limite dans la manière de jouer. Le jeu est en constante évolution et le meilleur reste à venir », explique Alexandre Burnet, 19 ans, qui s’essaie à l’exploration de l’Univers de Star Citizen depuis 2015. Par exemple, Star Citizen a offert en juin dernier la possibilité aux joueurs de participer à des combats massivement multijoueurs. Ci-dessous ce que donne une escarmouche spatiale :

D’abord confinés aux hangars des vaisseaux, les joueurs peuvent désormais s’affronter en duel parmi les astéroïdes en partageant un seul vaisseau avec plusieurs amis. « Puisque le financement s’est fait d’une manière participative, les développeurs sont très à l’écoute de la communauté et prennent leurs remarques en compte pour faire avancer le jeu », souligne Alexandre qui note tout de même que Star Citizen, vu son ampleur, n’est pas encore fluide. « Il est fréquent que les serveurs tournent au ralentit. Le jeu est encore en développement et sans doute que seules des machines qui sortiront dans quelques années permettront de le faire tourner à plein régime. » 

Que ce soit l’univers créé ou l’ambition d’un jeu toujours plus complexe, ces nouveaux simulateurs d’exploration spatiale annoncent une nouvelle aire dans le monde vidéoludique : le jeu vidéo permet désormais de faire l’expérience de l’infini. Pour les amateurs de « space opera » à la Star Wars, il fait nul doute que c’est un petit clic pour la souris, mais un grand pour l’humanité.

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