La Liberté

«A chaque saison ses surprises»

Page Jeunes - Parle-moi de ton taf • Jessica Hiegemann, 21 ans, vient tout juste de terminer son apprentissage. Elle nous fait découvrir le métier de paysagiste, qui requiert force physique et amour de la nature.

Jessica travaille avec de nombreux outils, dont cette perche à moteur. © Faustine Etter
Jessica travaille avec de nombreux outils, dont cette perche à moteur. © Faustine Etter

Faustine Etter

Publié le 16.10.2015

Temps de lecture estimé : 2 minutes

«J’ai commencé mon apprentissage il y a cinq ans. A cette époque-là, je n’avais pas vraiment d’idée précise de ce que je voulais faire dans la vie. Je me suis lancée dans ce travail sans savoir ce qui m’attendait. Je n’ai pas été déçue car c’est un métier étonnamment diversifié.

On peut séparer ce que je fais en deux catégories: l’entretien et l’aménagement. La tonte de gazons, la taille et le traitement des arbres contre les nuisibles font partie de l’entretien, tandis que la création de murs, de dallages, voire même d’étangs ou de fontaines fait partie de l’aménagement. Chaque saison possède son lot de travail spécifique. Le printemps, par exemple, est plutôt la période des ensemencements et de la taille des arbres et arbustes. En hiver, nos occupations changent radicalement. C’est d’ailleurs la saison où nous avons le plus de vacances. Malgré cela, il y a toujours de quoi faire: c’est le moment idéal pour s’occuper des machines afin de les rendre opérationnelles pour le printemps.

Ce qui me plaît surtout, c’est le sentiment du travail accompli. J’aime cette satisfaction que l’on ressent lorsque l’on passe de la jungle totale au jardin propre où tout est en ordre et bien taillé. J’apprécie aussi que ce soit un métier plutôt individuel: chacun est dans son coin et peut travailler tranquillement sans être dérangé. Par contre, être paysagiste est très fatigant car cela demande un effort physique constant. Quand je rentre chez moi le soir, je suis si éreintée que mes soirées s’en trouvent radicalement écourtées. Bien que la plupart des gens croient que mon travail est réservé aux hommes, je ne suis pas de cet avis. Etre une fille dans ce métier n’est pas vraiment un handicap, même s’il est clair que nous sommes en minorité. Comme je suis employée dans une petite entreprise et que nous avons une bonne entente, cela ne m’a presque jamais dérangée. Si je n’arrive pas à porter quelque chose, par exemple, ce n’est pas grave, les autres sont compréhensifs et viennent m’aider.

Même si j’aime travailler en plein air et que ce métier m’apporte beaucoup, je ne veux pas y consacrer toute ma vie. A vrai dire, j’aimerais faire plus tard une formation complémentaire pour devenir fleuriste. Je réserve cela pour le jour où je n’aurai plus envie de faire autant d’efforts physiques.»

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