Alain Bagnoud » Endymion aimé de la Lune: c’est le fil rouge de L’Amant de la déesse Lune du romancier valaisan et genevois Alain Bagnoud. Son lecteur embarque dans une enquête existentielle: décédé trop tôt, l’écrivain Pablo a-t-il laissé un manuscrit génial? Poussée par un éditeur, son amie Sibylle mène l’enquête.

L’auteur use d’un style sobre pour dire par contraste les folies d’une vie de bohème. On y pérore alors que l’alcool coule à flots, telle peintre veut revisiter de Vinci, tel professeur de lettres paraît trop proche de ses étudiants pour être honnête. Cela sans parler des attirances de Pablo. La description de ces mœurs libres trouble à coup sûr.

Mais est-ce que ce manuscrit existe encore? L’auteur joue sur cette incertitude pour offrir le portrait d’un écrivain torturé. Fragmenté comme l’est la mémoire, ce portrait répond à la description d’une bande d’artistes qui oscillent entre rites sociaux, rognes et amitiés. Et comme le romancier aime les jeux de mir