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Inégalités dans les banques

Publié le 12.06.2019

Temps de lecture estimé : 1 minute

Salaires » Les inégalités salariales sont en hausse dans le secteur bancaire.

Les inégalités salariales se sont creusées dans le secteur bancaire en 2018. Alors que les rémunérations fixes ont gonflé dans l’ensemble de 2,9% l’année dernière, elles sont restées stables dans les deux principales places financières – Zurich et Genève.

Dans son compte rendu biennal publié hier, l’Association suisse des employés de banque (Aseb) constate également un accroissement des disparités salariales entre hommes et femmes, en particulier au niveau de la rémunération variable.

Le sondage mené auprès de plus de 4700 salariés de la branche met en lumière la volatilité de la part variable des rémunérations. Près d’un sondé sur deux a rapporté une variation de bonus par rapport à l’année précédente, pour la moitié une diminution.

«Cela souligne à quel point les bonus sont imprévisibles et peu planifiables, ce qui s’avère particulièrement problématique pour les personnes à revenus modestes», déplorent les auteurs de l’étude. A cela s’ajoute une large incompréhension concernant la distribution des gratifications, avec pour effet un taux d’insatisfaction s’élevant à 40%.

Avec des disparités salariales de 23,6%, l’inégalité entre hommes et femmes dans la branche est supérieure à la moyenne suisse dans le secteur privé, qui se monte à 14,6% selon les derniers chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS).

Selon l’association, cette tendance s’explique en partie par le fait que les collaborateurs masculins profitent d’une plus grande longévité auprès d’un même employeur, «ce qui se manifeste par une différence pouvant atteindre 40% pour les bonus».

Au niveau des salaires fixes, on assiste même à une inversion de tendance fâcheuse, après la réduction des inégalités observée en 2017. A titre d’exemple, les employés masculins ont vu les leurs augmenter de 7000 francs, contre seulement 1000 francs pour leurs homologues féminines.

L’Aseb estime qu’il est de la responsabilité des banques d’expliquer la raison de telles disparités et appelle de ses vœux la lisibilité et la transparence des futures analyses de salaires auxquelles les entreprises seront soumises par la loi à compter de 2020.

ats/awp

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