Femme au bord de la crise droitière
A la tête de la région madrilène, l’élue du PP Isabel Díaz Ayuso gère la pandémie de façon surréaliste
François Musseau, Madrid
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Espagne » Dans son propre parti, on l’a baptisée en coulisses «la Pasionaria des droites en 2020». A l’origine de ce surnom attribué avec ironie, la récente couverture de l’édition dominicale du journal El Mundo, où la présidente de la communauté autonome de Madrid, Isabel Díaz Ayuso, apparaît en fond noir, le visage contrit et prosterné, les mains en croix. «Une Mater dolorosa, comme si c’était un tableau religieux classique», réagit dans l’anonymat, perplexe, un député du Parti populaire (PP), sa formation politique.
Depuis moins d’un an à la tête de la région espagnole qui apporte la plus grosse part au PIB national, grâce à une coalition de droite avec les libéraux de Ciudadanos et les ultras de Vox, Isabel Díaz Ayuso, 41 ans, concentre sur elle une myriade de polémiques. Chaque jour ou presque, celle qui s’érige à droite comme la principale contemptrice de la «politique néfaste» du socialiste Pedro Sánchez, représentante de l’aile dure du PP, défraye la chronique par se