«La Tunisie est livrée à elle-même»
Bruxelles peut faire davantage pour soutenir son pays, estime le chef de la diplomatie tunisienne
VINCENT BRAUN
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Tunisie » Coincée entre la crise algérienne et la guerre en Libye, la Tunisie est aujourd’hui en pleine préparation des élections présidentielle et législatives de novembre prochain. Les listes électorales ont été bouclées, hier, dans l’espoir de voir les jeunes participer davantage que lors des précédents scrutins.
Un pari difficile, alors que les Tunisiens, exaspérés par la corruption et les luttes de pouvoir, rejettent les principaux partis actuels. Huit ans après la chute de Zine el-Abidine Ben Ali aux cris de «pain, travail, dignité», le pays peine à répondre aux attentes sociales de sa population touchée par un chômage persistant et une inflation à près de 7%. Le regard de Khemaies Jhinaoui, ministre tunisien des Affaires étrangères, très actif dans les relations avec l’Union européenne.
D’après vous, de quels maux souffre la Tunisie aujourd’hui?
Khemaies Jhinaoui: Quand les jeunes Tunisiens se sont révoltés en 2011 contre l’ancie